Discours de Chantal Berthélémy, 18.05.22

Je remercie tout d’abord la présence de nos partenaires la FRANCE INSOUMISE, EUROPE ECOLOGIE LES VERTS, le PS

C’est avec une grande fierté que nous allons conduire, dans cette circonscription, ce large rassemblement de la gauche et des écologistes. Un nouvel espoir est né des aspirations populaires que nous nous devions de faire l’unité pour défendre un programme de grande ambition sociale, écologique et démocratique.

C’est historique, tous les partis de gauche et de l’écologie se sont unis dans la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Pour la première depuis longtemps, nous portons ensemble une alternative qui peut ébranler le pouvoir de la finance.

C’est avec une grande fierté que nous lançons cette campagne avec vous, citoyens, élus, militants politiques, associatifs ou syndicaux, au cœur de ce quartier populaire.

Notre première ambition est de défendre une politique qui changera la vie des français,

en premier lieu celle des plus modestes qui n’en peuvent plus de subir cette casse sociale depuis des années.

Ce territoire, dans lequel nous allons nous battre pour faire entendre les aspirations des classes populaires, je le connais bien, j’y vis et j’y milite quotidiennement à vos côtés.

J’ai une préoccupation qui me tient particulièrement à cœur : celle de la santé. En tant qu’infirmière, ici, à Epernay, je me bats depuis des années contre la casse de notre hôpital. La crise du Covid a démontré combien nous avions raison de nous mobiliser contre la marchandisation de la santé et la destruction du service public. Nos hôpitaux sont à bout de souffle.

Il faut redévelopper les hôpitaux de proximité, arrêter les privatisations, engager un grand plan de recrutement des personnels de santé, en revalorisant leur métier et leur salaire. 100 00 personnes soignants dans l’hôpital public. 240 000 recrutements aux cotés de nos aînés dans les EHPADs.

Aujourd’hui en France, nous avons les moyens d’obtenir une assurance maladie à la hauteur des besoins, avec une prise en charge des soins à 100 %, dans le cadre d’un système de santé publique.

L’autre grande préoccupation qui guidera mon engagement, c’est celui du pouvoir d’achat. Nous le percevons bien ici dans cette circonscription, où pendant 5 ans avec Macron, les inégalités se sont creusées, les riches bénéficiant de nombreux cadeaux, comme la suppression de l’ISF, pendant que les plus modestes subissent de plein fouet une baisse continue de leur pouvoir d’achat.

Les fins de mois sont de plus en plus difficiles.

Comment accepter que 20% de la population, ici à Epernay, vivent sous le seuil de pauvreté ? Ce taux de pauvreté grimpe même à 24% dans la ville de Reims. Oui, un quart des rémois sont pauvres. Et c’est même plus dans les quartiers de Reims de notre circonscription ou d’Epernay comme ici à Bernon.

L’urgence, avec le programme que nous défendons, c’est d’augmenter les salaires dès cet été. Aller vers le SMIC à 1500 euros net. Garantir un revenu d’autonomie pour les jeunes.

Devant la course folle de l’augmentation des prix, nous les réduirons pour les produits de première nécessité, nous bloquerons à 1,40 € maximum le coût du litre de carburant.

Oui, dès cet été, nous cultivons ensemble l’espoir d’apporter des solutions face au tout libéral d’Emmanuel Macron, qui, avec Elisabeth Borne, veut continuer sa politique en faveur des plus riches.

Ainsi, d’un côté nous voulons garantir la retraite à 60 ans à taux plein, pendant que de l’autre, ils veulent nous imposer en catimini la retraite à 65 ans.

D’un côté nous voulons engager une véritable planification écologique quand de l’autre ils sont revenus sur toutes leurs maigres promesses de préserver l’environnement et la santé de nos enfants.

Ces changements sont possibles si nos concitoyens s’en mêlent, votent et enclenchent un grand mouvement social et populaire ! C’est ça l’espoir que nous devons faire grandir dans les quelques semaines de cette campagne.

Avec les bulletins de vote estampillés de notre nouvelle coalition, nous allons défendre un tout autre projet que celui du candidat d’Emmanuel Macron de notre circonscription.

Nous allons avoir besoin de toutes les forces disponibles pour aller sur le terrain, dans les quartiers, dans les communes, pour porter ensemble cet espoir. On le sent ce soir, une dynamique se lève, et dans une campagne qui sera courte et intense, nous pouvons réaliser de grandes choses.

Renversons la table.

Il y a quelques semaines, qui aurait imaginé que nous serions en capacité de contester l’hégémonie de la droite et de l’extrême-droite sur notre territoire ?

Après l’élection présidentielle, ces élections législatives nous offrent, avec notre coalition, cette opportunité. A condition de mobiliser, d’aller convaincre celles et ceux qui pourraient s’abstenir après la déception du second tour Le Pen Macron, qu’une autre issue est possible.

Nous lançons ce soir cette campagne qui sera courte. 3 semaines et demi avant le 1er tour.

Dans une circonscription très vaste, allant de Reims à Potangis, à la frontière de l’Aube, de près de 100 kilomètres de long, je tiens à remercier nos amis et camarades qui vont se mobiliser.

Dès ce soir, nous vous invitons à vous investir dans les différentes initiatives de campagne.

Nous allons y mettre toutes nos forces.

Nous nous engageons à aller aux contacts de nos concitoyens dans l’ensemble des territoires de notre circonscription. Nous irons avec l’intention première d’être à leur écoute, pour construire avec eux, pour prendre en compte leurs attentes, avec la volonté de les défendre à l’assemblée nationale.

Nous voulons engager une autre façon de faire de la politique, que ces notables qui se font élire députés et qui font bloc, sans débat, derrière Macron, pour mettre en œuvre des politiques qui fracturent nos territoires.

Nous avons besoin de députés utiles, qui défendent les salariés face à des décisions prises à des milliers de kilomètres de fermer leur usine.

Des députés utiles qui défendent la richesse de notre territoire agricole et viticole tout en développant des techniques de préservation de l’environnement.

Des députés utiles qui votent des mesures d’augmentation du pouvoir d’achat plutôt que la réduction des APL ou la suppression de l’ISF.

Des députés utiles qui connaissent les difficultés quotidiennes de nos concitoyens et qui n’ont qu’une boussole, celle d’y mettre fin.

Nous avons une force inébranlable, celle d’un collectif divers, porteur d’espoir, dont l’objectif n’est pas d’apporter une alternance pleine de désillusions à la fin, mais de construire une véritable alternative, d’un nouveau front populaire du 21ème siècle, de l’espoir des jours heureux.